mardi 15 juin 2010
AUX ASSISES...
Vendredi 11 : AUX ASSISES
Actuellement, à la cour d’assisse d’Epinal, un médecin est jugé pour avoir drogué et violé 14 femmes durant leur état léthargique…
J’y vais pour y assister, mince! Le procès est à huis clos, comme souvent pour les viols… mais je retrouve ces notes prises lors d’une cour d’assises, il y a un an, à Beauvais.
L’ACCUSÉ.
À quoi il pense, l’accusé, la veille, dans le bus : « j’ai pas dormi, pas mangé, alors à quoi je pense, je peux pas vous dire, j’espère prouver mon innocence »
LE TIRAGE AU SORT DES JURÉS.
Le serment.
On prend place près de la juge.
Les jurés vont être jurés pendant plusieurs semaines.
La visite de la prison, la veille, par la présidente de la cour d’assise :
« On a une image de la prison qui n’est pas celle de la réalité, on a l’image des séries TV américaines
« Une prison, ça ressemble plus à un monument historique… ou préhistorique
« C’est bien de savoir où on envoi les gens et où ils risquent de passer une bonne partie de leur vie
UN TÉMOIN
« je m’étais mariée avec quelqu’un qui paraissait charmant, et puis le temps me l’a fait découvrir. »
PENDANT CE TEMPS LÀ, au café où il avait ses habitudes, ses anciens copains suivent l’affaire… depuis l’affaire Outreau, la justice passionne les médias et les français
UN AVOCAT COMMIS D’OFFICE, qui a hérité du dossier il y a deux mois, qui a peur, « c’est de la folie » dit le juge des parties civiles, il avait avant un avocat aussi commis d’office, qui ne s’est pas occupé du dossier pendant 4 ans et qui a été destitué du barreau.
REGRETS.
Qu’est ce qu’on peut savoir de ses regrets, on a l’impression qu’il ne se passe rien sur son visage, c’est comme dans la vie, mais ici c’est un concentré de la vie, on joue tout en quelques heures
UN JURÉ.
« j’avais devant moi un accusé qui n’avait pas le profil d’un criminel, ce sont des monsieur tout le monde, on se rend compte que ça peut arriver à n’importe qui. »
ACCUSATION.
Violence, femme et enfants battus, club échangistes, autostoppeuse qu’il baise dans la caravane en forçant sa femme et les enfants qui dorment à côté, les voisins qui ne disaient rien…
UN CHRONiQUEUR.
« Oui, une cour d’assise, ça m’intéresse, c’est pas du voyeurisme, ce qui m’intéresse c’est essayer de comprendre, y’a que des gens malheureux dans les cours d’assise, et pas seulement les victimes, je connais peu de meurtriers qui soient des gens heureux. »
LES PARENTS.
« On imagine tout, un accident de voiture, qqn qui l’a enlevé. »
LE CORPS.
10 jours de battus, on retrouve son corps mutilé à coups de haches, décapité, son corps abandonné sous un pylône électrique
UN GENDARME.
On peut pas tout expliquer aux parents.
LES PARENTS.
« On est pas préparé, on lit ça dans les journaux, on voit ça à la télé, on pense pas que ça peut vous arriver. »
UN PROFIL PSY
Il est égocentré, centré sur lui-même, il est instable, il veut tout, tout de suite, il ne vit qu’au présent.
UN JURÉ.
« Les détails, c’est sordide, on explique au millimètre près, là où la hache s’est enfoncé, ect. »
LA DOULEUR.
« De ressentir la peine, la douleur de mon frère, ça c’est insoutenable, et de ressentir la peine de ma mère, de mes parents, là aussi c’est insoutenable. »
« vous imaginer la douleur de votre enfant… »
LE PROCUREUR.
La veille, ils avaient regardé un film anglais, crime arnaque et botanique
UNE AVOCATE.
C’est archaïque que les jurés n’aient pas accès aux pièces du dossier, et de juger sur des impressions d’audience, c’est une arène où vous devez combattre pour convaincre.
LE FRÈRE.
Moi, je vois la justice comme la balance, pour combattre la barbarie mais rien ne pourra contrebalancer la mort de mon frère.
LA MÈRE.
Je ne crois qu’on puisse faire le deuil de son enfant, on peut faire le deuil d’un oncle, d’un grand père pas d’un enfant, on peut juste essayer de vivre un peu plus paisiblement
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